Cyrille Weiner

En quelques mots

Le photographe Cyrille Weiner développe un travail poétique fondé sur les usages et l’appropriation des lieux. Sa série Le Bout du Monde (2001-2005) décrit l'installation de campeurs sur une plage vierge d’infrastructure. Les Longs murs (commande publique du Centre National des Arts Plastiques et de l'EPA Euroméditerranée en 2004) explore la zone urbano-portuaire de Marseille et rend compte de ses porosités entre l’espace public planifié et l’espace intime.
En 2005, La Villa Noailles l’invite à poser son regard sur l’exposition Oui, avec plaisir, prenant pour sujet des lieux de spectacle conçus par l’architecte Patrick Bouchain. La collaboration avec ce dernier se poursuit la même année pour Fait main, (Arc en rêve, CAPC de Bordeaux), et Metavilla (pavillon de la France à la 10e Biennale internationale d’architecture de Venise 2006). Ces lectures multiples de l’espace et de la façon dont il est occupé, en décalage parfois total avec ses caractéristiques objectives, le conduisent progressivement à monter des scénarios à partir de ses propres images qu’il extrait de leur contexte initiale, déclasse et ré-agence librement. Ces nouveaux agencements prennent la forme d’éditions et de modes de présentations inédits, comme dans le cas d'une exposition réalisée dans les alvéoles d’un pigeonnier, pour le Centre photographique de Lectoure. Il s'agit chaque fois de tenter de nouvelles expériences du regard, en marge du format classique d'exposition.


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cyrilleweiner.com

L'artiste et Playtime

Réalisée par Cyrille Weiner à Nanterre, en 2001, Avenue Jenny décrit un univers en voie de disparition et la vitalité́ qui ressort de ce territoire en transition. Maisons pavillonnaires et jardins potagers tranchent avec l’arrière-plan des tours de la Défense. Cette confrontation des échelles interroge l’influence des aménagements collectifs sur les vies. Cyrille Weiner explore longuement cette zone de transition promise à la disparition et chaque jour réinventée par ses habitants l'ouvrant à des usages inédits.
La ville de Brasilia qu’il parcourt en 2008, cinquante ans après Lucien Hervé, préfigure cette lecture du territoire « en dehors du plan » : « « Je suis venu voir une ville; j’y ai découvert un jardin infini. Un terrain vague. Un espace en suspens, qui s’étire au-delà de la dimension de l’homme ».

Ses œuvres